Installation SOLAIRE / GRANULE DE BOIS / Installation en Provence (13160) / PACA: [Rhone- Alpilles- Durance]

SOLAIRE / GRANULE DE BOIS / Installation en Provence (13160) / PACA: [Rhone- Alpilles- Durance]

En cette période de fin d’année, en plus de toutes les réceptions et bouffes et cadeaux, il existe une saine occupation pour les gérants/chefs d’entreprises: Le bilan comptable. Et oui, c’est un truc obligatoire, tous les ans, on n’y coupe pas. Pour ma part, que le bilan soit bon ou non, il est associé à une activité connexe que j’exècre : les relances de règlement. Et là, chose curieuse, on peut s’apercevoir que l’inventivité n’est pas le fort des mauvais payeurs. Les excuses sont au nombre de 3 ou 4, pas beaucoup plus… Vous avez donc droit à (rayer les mentions inutiles): 1 – Je n’ai pas eu le temps de me pencher sur les factures, ma mère est [Décédée]/[Hospitalisée]/[Gravement Malade]… 2 – Je me suis fait fauché mon fourgon avec tous mes outils et toutes mes factures… 3 – J’ai subit un incendie et [Ma Maison]/[Mon Atelier]/[Mon Bureau]/[Mon camion] est détruit, je n’ai plus de trace de rien… 4 – J’ai du faire face à une dépense imprévue, je suis en attente d’une rentrée d’argent, je vous paye dès que ça arrive… Admettons alors qu’il existe une once de vérité dans tout cela. Une fois le dû réclamé, nous sommes donc supposés croire que nous allons recevoir dans les 2 ou 3 jours le règlement, surtout si celui ci est associé à une facture un peu vieille ou à un trop perçu. Et bien il n’en est rien ! Je suis bien, comment dirais-je, … naïf ? Et c’est même curieux comme la mauvaise foi est persistante.

A croire que le dû n’est qu’un boni de fin d’année, sans doute devant servir à nous attribuer quelque prime au mérite. Il ne doit sans doute pas être considéré comme dû obligatoire, juste du bonus que le client mauvais payeur daignera (parfois) honorer après moult autres relances  et qu’il faut encore remercier.

Deux petits exemples valant mieux un grand discours, voici donc de quoi se marrer [pleurer – ça dépend de quel coté on est…] d’ici la fin de l’année :

J’organise pour APPER des groupements d’achats permettant l’importation de capteurs solaires à tubes sous vide SUNRAIN.

Le principe est simple : Les clients payent d’avance, par chèque ou virement. Comme ça, pas de souci, il existe une trace en cas de litige. Le seul à prendre des risques, c’est Bibi car l’importation, c’est pas aussi simple qu’on veut bien le croire, croyez moi. Pour des raisons de coordination (et de gentillesse), il est arrivé, parfois, que j’accepte la parole du client comme argent comptant. J’en parle au passé, vous allez comprendre pourquoi.
1er cas : Il arrive que certains clients aient commandé des matériels et pour de très bonnes raisons, ne souhaitent plus le retirer. D’un commun accord, nous trouvons toujours une solution à l’amiable : Je garde le matériel payé et dès que possible, je le revends. A ce moment là, le possesseur initial du matériel est remboursé intégralement. Même si cela demande une triple facturation : facture initiale, facture seconde et avoir comptable, cela permet de satisfaire mes clients et c’est là l’essentiel. Nous partirons donc de notre défection initiale, le client ne souhaitant plus retirer le matériel. Le matériel arrivant dans le container dans quelques jours, il est urgent de trouver un acquéreur si je ne veux pas me retrouver avec un stock plus important que prévu. (Je rappelle que le stock, en plus de la place que ça prend, ça coûte). Je rentre donc en contact avec le premier de la liste d’attente du groupement à venir (donc le prochain après celui qui doit arriver) et j’informe cette personne que du matériel sera, oh surprise, disponible pour lui sur le container en approche… Comme il existe une hausse de prix entre le container en approche et le suivant à venir, celui ci me fait confirmer que le prix n’est donc plus celui qu’il était supposé payer mais celui précédent. Bien sur Monsieur le client. Même s’il faut gérer la défection du précédent et gérer la constitution du prochain container, trouver le temps d’entrer en contact avec vous, même s’il faut facturer 3 fois et rembourser le client précédent, payer les frais inhérents à toutes ces transactions, récupérer en LRAR votre seul règlement (partiel) envoyé à APPER, oui, Monsieur le client, le matériel est au même prix. Soit. « Mais, et les pièces de rechanges, en aurez vous assez pour moi, car je veux, en plus de mes capteurs, une caisse de tubes avec caloducs et une caisse de tubes nus ? » Que me demande de confirmer notre chanceux client (bon, là, c’est un peu technique, je vous l’accorde, et il faut bien comprendre que normalement, le délai d’attente est d’environ de 3 ou 4 mois et que là, ça a été assez rapide pour lui). Oui, Monsieur le client, nous sommes juste pour juste, mais vous devriez normalement avoir ce que vous avez commandé : une caisse en PR de tubes nus et une caisse en PR de tubes avec caloducs. « Mais moi, je veux être sur ! » Ben vous savez, monsieur le client, c’est pas aussi simple que ça, le matériel que vous récupérez provient de la défection d’un client. Il avait commandé une caisse de tubes nus en PR mais pas de caisse de tubes avec caloducs. En faisant les comptes, je crois qu’avec ce qu’il reste de la dernière fois, nous arriverons à vous satisfaire. « Mais, et les châssis, vous aurez aussi des châssis ? ». Oui, Monsieur le client, des châssis vous aurez aussi, mais n’oubliez pas de régler votre dû. « Oui, oui, oui, pas de souci », me confirme notre insistant mais néanmoins sympathique client. … Le container arrive et est déchargé par de nombreux participants, y compris notre -toujours- sympathique client. Nous faisons le point, j’ai en stock et dans le container de quoi satisfaire toutes les commandes, donner toutes les pièces de rechanges attendues… Ouf. (Il est arrivé que des containers, par manque de place, n’aient pas tout de la commande, et là, c’est compliqué à gérer…, j’en parlerai un de ses jours…). J’ai le compte, à une caisse de tubes avec caloducs près (+ une, en comptant les reliquats de la dernière fois) Nous comptons à plusieurs et nous trouvons toujours une caisse de tubes avec caloducs en plus de la quantité prévue. Je recompte encore une fois et encore une fois… Toujours une caisse en plus. Soit. Je trouve ça curieux, mais bon, des fois, c’est comme ça, on a de bonnes surprises. … Et là, ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, mais plutôt dans celle de notre sympathique client, qui s’empresse de me demander, illico, et avec le bordel que vous pouvez imaginer lorsqu’on gère la distribution de matériel en sortie d’un container à 15 ou 20 autres clients ayant attendu 3 ou 4 (et parfois plus) mois pour avoir leur matos, s’il peut récupérer la caisse en plus et me laisser sa caisse de tubes nus… Moi, commerçant et gentil (oui, gentil, ou bien brave, c’est comme vous voulez), je lui explique qu’avec ses 2 capteurs, sa caisse de tubes avec caloducs et sa caisse de tubes nus, sa gestion du risque est somme toute limité.

Comme nous avons 1 ou 2 caisses faisant du bruit de verre cassé, nous faisons une démonstration de remplacement devant un auditoire de passionnés… 

J’explique encore une fois qu’avec seulement une caisse de tubes nus (sans caloduc, donc), la gestion de la maintenance est largement assurée. Nous reprenons les chargements, les inventaires et les contrôles avant que nos clients s’en aillent avec leurs chargements, nous faisons signer les BL et … Et oui, notre –toujours- sympathique client a bien chargé ses 2 caisses de tubes de rechanges avec caloducs. Bon, c’est pas grave, on refera la facture… De toute façon, il n’a pas réglé mais a une tête de p’tit gars à qui on fait confiance, alors…
Tous le monde se barre, je reste à ranger avec Roger (cf rubrique SUNRAIN III) et je rentre éditer les factures (y’en a qui ont prit des doigts de gant, d’autres des contrôleurs, …alors il est important de régulariser le tout). Je fais notamment le chèque de remboursement des capteurs déjà payés au propriétaire précédent et j’envoi donc la facture corrigée à notre toujours –sympathique- client. Je reçois, sous quelques jours, une réponse pour le moins marrante : « J’ai besoin de temps pour vous payer ». Et oui, mon bon monsieur, c’est comme ça, il faut composer avec. Comme je suis un peu las de tout cela, je fais une réponse pour le moins « acide », même sans avoir reçu le règlement car je commence à avoir les abeilles… La réponse de notre client est intéressante, d’un point de vu humain : «J’ai fait un chèque d’acompte à mon artisan pour des travaux à venir et celui ci a encaissé le chèque sans me prévenir. Je suis donc en attente de sous pour vous régler ». Il en faut forcément un qui se fasse avoir dans l’opération, et vous comprendrez que ça ne peut être ni l’artisan ni le client. C’est donc forcément moi, qui file le matériel sans réclamer le règlement à l’enlèvement… Bon l’histoire c’est bien terminé, le règlement est arrivé, et c’est là l’essentiel, même si, dans l’histoire, le trou dans la trésorerie a du être géré aussi… Ah, j’allais oublier un truc : à la fin de la journée de fou, lorsque 80% du matériel est parti, j’ai fait les comptes : il manquait une caisse avec caloducs… (pour les connaisseurs : une caisse un peu mal « empilée » a sans doute prêté à confusion. J’ai donc donné à un gentil client (qui avait tout payé d’avance) qui m’avait commandé 6 capteurs seulement 1 caisse avec caloducs sur les 2 commandées et une caisse de tubes nus. J’ai donc également procédé à un avoir pour ce client et à une régularisation (remboursement de la différence)… Que voulez-vous, quand on aime, on ne compte pas…
2ème cas : Toujours sur même sujet, l’importation de capteurs à tubes sous vide, nous avons une seconde expérience pas piquée des vers. Sur un groupement précédent, nous avons un client qui nous commande 4 capteurs. C’était il y a longtemps, dans des temps reculés où ma crédulité était intacte. Le client, nous dirons luxembourgeois, commande et ne paye pas tout de suite. Pas qu’il soit vraiment avare, mesquin ou escroc, c’est visiblement un installateur nouvellement installé qui a beaucoup de travail. Soit. Le matériel arrive et n’est toujours pas payé. Le gars me dit qu’il va envoyer son papa chercher le matériel (1000 bornes aller + 1000 bornes retour, gentil , le Papa…). Le Papa en question m’indique, au téléphone, qu’il n’est pas bien sur que son fils ait réglé, qu’il préfère que la situation se clarifie avant d’enlever le matériel, … Nous joignons le fils, débordé, qui dit qu’il effectue le règlement rapidement, mais que nous devons lui faire confiance, … Le jour de l’enlèvement, pas de règlement… Bon, encore naïf, le gars (là je parle de moi), je prends sur moi de faire partir le matériel sans avoir en main le règlement: La Papa a quand même fait 1000 bornes et je ne vais pas le renvoyer chez lui à vide… C’est pas humain… et il faut savoir être commerçant, sinon, c’est pas la peine de faire ce métier. D’autant que le gars est un professionnel, entre collègues, on doit pouvoir s’arranger. Effectivement, après plusieurs relances, le virement apparaît de façon magique sur mon compte en banque et dans la foulée, une autre commande, pour 4 capteurs, du même type, dans la même semaine avec la promesse que cette fois ci le règlement arrive dans la foulée. Bon, je gars remonte dans mon estime. Nous passons un peu de temps et nous constituons la liste des membres du groupement pour l’achat du prochain container, et tout et tout. A priori, tout le monde paye et le matériel arrive. En attendant, inutile de vous dire que j’ai quelques chats à fouetter : plusieurs installations solaires thermiques, photovoltaïques, installation et/ou installation de poêles à granulés de bois, installation de chaudière bois, approvisionnement et/ou livraison de granulés de bois. Bref, mille et une petites choses qui font que les semaines passent à la vitesse d’un battement de cil… Et le gars ne se manifeste pas. Je regarde : Il existe bien la trace d’un virement la semaine de la commande, donc pas de souci… Bon, qu’à cela ne tienne, j’adresse un email à notre sympathique client pour lui indiquer qu’à défaut de venir chercher son matériel, il est prié de m’indiquer quand je peux escompter le voir partir car l’entrepôt n’est pas extensible… Et le gars ne se manifeste pas (bis repetita). Bon, pas grave, que je dis, je vais renvoyer un email un peu plus direct : A défaut de vous manifester, nous serons au regret de revendre votre matériel et vous restituer la somme engagée… Et le gars ne se manifeste pas (ter repetita). Bon, pas grave, de toute façon, y’a des clients en souffrance, aussi, quelques temps après, je trouve preneur… Et j’envoi le premier des 4 chèques de remboursement, accompagné d’une facture d’avoir. Et le chèque est encaissé. Quelques semaines plus tard, rebelote, et le chèque ainsi que la facture d’avoir partent dans la foulée. Et le chèque est encaissé. Ainsi de suite jusqu’au dernier (4 en tout). L’autre jour, je fais le point avec mon comptable (en fait, avec l’une de ses charmantes assistante, Elodie…, comprenez que je ne change pas de comptable…). Avec Elodie, on blague quelques fois… Elodie, donc, me demande gentiment et sur le ton de la plaisanterie pourquoi j’ai envoyé 4 chèques à un type pour des remboursements de sommes non perçues… je balance des fonds au Luxembourg pour pas payer d’impôt ? Heu, là je rigole pas, je jette un œil pour voir (en fait, j’épluche les comptes) et je me rends compte que j’ai assimilé le virement du premier règlement comme étant la validation de la deuxième commande… C’est vrai, c’est ballot. Ni une, ni deux, j’appelle le gars, je tombe sur sa messagerie. Je laisse un message. Pas de réponse. Je lui balance un email, pas de réponse… Là, ça pue. Je persévère (c’est pas le moment de faire des blagues…), et je fini par l’avoir, un matin, vers 7h30, sur son portable. Le gars, il me dit qu’il faut qu’il vérifie, qu’il voit, qu’il ne sait pas, mais bon, attendons… 10 jours plus tard, je rappelle, toujours le matin, de bonne heure et de bonne humeur. Et là, j’ai droit à l’excuse de la mort qui tue, le cas [3] : Ma maison a brûlé, j’ai plus trace de rien. Mais je vous rembourse, promis. Mais je lui demande quand même s’il ne pouvait pas me prévenir qu’il y avait un loup, lorsqu’il a vu arriver les premiers chèques accompagnés des factures d’avoir. La réponse qui tue, là aussi : moi, quand je reçois un chèque, je ne me pose pas de question, j’encaisse ! Ben moi, par contre, je dois être bien seul au monde, car quand je reçois un règlement qui ne m’appartient pas, je n’encaisse pas. C’est forcément un manque à gagner pour un tiers. [*1] C’était il y a 15 jours, depuis, pas de nouvelle. A croire que la banque aussi a brûlé. Et les journaux locaux aussi ont brûlé car il n’y a pas trace de l’incendie, nulle part… 2400 euros HT, une paille en somme. Si jamais le règlement n’arrivait pas, je ne sais pas si je ne serais pas un peu … comme dirais-je ? … énervé. Enervé, c’est le mot. Avec les abeilles dedans les oreilles.

2400 euros, il va falloir en vendre des capteurs SUNRAIN l’année prochaine pour couvrir le manque !

Malgré tout, toutes ces histoires me permettent d’agrémenter les longues soirées que nous passons à table ces temps ci… c’est déjà ça. ————————————————————————————————————————————— [*1] : l’autre jour, je suis encore passé pour un extraterrestre : Je suis allé retirer un peu de pognon à la banque pour faire face a ces frais de chantiers (bouffe, essence, péages), nous étions plusieurs, il en faut bien un qui retire le blé en liquide. Je demande 2000 euros, je signe, je prends le pognon et je me casse. Arrivé à la maison, je fais 2 enveloppes, pour les 2 camions : 1000 euros pour chaque camion et il reste … 200 euros. Un billet en trop. Que faites-vous dans un cas comme ça ? Je ne dis rien et si la prochaine fois que je vais à la banque, j’ai une réclamation de la part du guichetier, je fais mine de pas savoir de quoi il parle ou je retourne à la banque rendre le trop perçu ? D’aucun vous dirait : « pour une fois que tu peux leur prendre un peu de pognon, à ces banquiers, l’occase est trop bonne… ». Ben moi, je suis retourné à la banque, j’ai coincé le guichetier et je lui ai rendu discretos les 200 balles d’euros. Et vous savez pourquoi ? Parce qu’en plus d’être honnête (honnête, c’est comme fidèle, c’est du tout ou rien. On n’est pas « un peu » ou « des fois » fidèle ou honnête), je me mets à la place du gars qui devra rendre des comptes et qui se fera plomber par son supérieur irascible et incompétent. Son supérieur, qui, pour éviter de devoir faire un « rapport », demandera à ce guichetier de rembourser sur ses deniers personnels l’ « erreur » de caisse du soir, si tant est que ce soit bien une erreur et non un vol, vous savez le petit personnel, ce n’est vraiment plus ce que c’était… Son supérieur, tout droit sorti d’une quelconque école de commerce et pour qui faire une erreur en manipulant de l’argent ne doit être réservé qu’aux seuls traiders, … sans doutes ses copains avec qui il ira bouffer le soir en racontant comment il l’a pourri, son gars. Un extraterrestre, je vous dis.

 F.MYKIETA, le 26/12/2008

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